LE SECTEUR ASSAINISSEMENT
En République du Congo la gestion du secteur assainissement est placé sous la responsabilité du Ministère de l’Energie et de l’Hydraulique qui définit la politique en la matière et en assure la mise en œuvre.
Le secteur assainissement sous-entend les trois sous-secteurs suivants :
Les défis à relever sont les suivants :
Le Ministère de l’Energie et de l’Hydraulique est chargée de :
Le conseiller à l’assainissement du Ministère de l’Energie et de l’Hydraulique Marcel NGAMA
La ville de Brazzaville compte près d’un million d’habitants qui, pour plus des deux tiers, vivent dans les banlieues. Elle est découpée en sept (7) arrondissements ; Makélékélé, Bacongo, Poto-poto, Moungali, Ouenzé, Talangaï et Mfilou, subdivisés en soixante et quinze (75) quartiers. Les quartiers de la périphérie ne disposent pas encore de système d’adduction d’eau potable et d’assainissement. Les habitants ont souvent recours à l’eau des puits, de source et de pluie pour leur alimentation. Cette situation n’est pas sans conséquence sur l’état de santé de ces populations. En effet, les maladies liées à la mauvaise qualité de l’eau et au manque d’accès à l’assainissement telles que l’amibiase, la fièvre typhoïde et les diarrhées graves sont les éléments majeurs de morbidité dans ces quartiers. A partir des enquêtes menées dans le cadre de ce travail, les conditions en matière d’assainissement dans la Municipalité de Brazzaville peuvent se résumer comme suite. En effet, Le système d’assainissement collectif datant de la colonisation est devenu insuffisant du fait de l’extension anarchique de la ville, ce système ne concerne que les arrondissements les plus anciens de Brazzaville : Makélékélé, Bacongo, PotoPoto, et Ouenzé. Les canalisations d’évacuation des eaux pluviales sont vétustes, non entretenu et encombrées de déchets solides. Elles sont en grande partie détruites et ne jouent plus leur rôle. Dans les quartiers de Poto-Poto, Ouenzé, et une partie de Moungali la dégradation est liée souvent aux inondations. Ces inondations bien particulières dans la ville, sont dus à l’affleurement de la nappe phréatique ; les cours d’eaux drainant ces quartiers (Madoukoutsiékélé, Mfoa, Tsiémé…) souvent non aménagés et ensablés empêchent la fluidité des écoulements, ajouté à cela des immondices qui jonchent les ruelles, créent ainsi une vasière. Les eaux usées collectées sont évacuées directement dans les cours d’eaux sans traitement préalable. Les eaux usées ménagères sont rejetées essentiellement dans les cours des parcelles et sur les voies publiques. Aussi, les eaux usées produites par les principaux établissements hôteliers, hospitaliers et industriels sont rejetées sans traitement dans le milieu naturel ; les stations d’épuration des eaux usées (STEP) de ces établissements à caractère administratif et des grands hôtels, ne fonctionnent plus correctement par manque de suivi et d’entretien. Ce qui revient à dire qu’à présent, aucune industrie n’est dotée de STEP neuve. Ci-dessus les images de la situation réelle observée sur terrain.